Détection précoce et réponse rapide (DPRR)
Les membres de YISC travaillent à atténuer les impacts des espèces envahissantes grâce à la prévention, la détection précoce et la réponse rapide, ainsi que la gestion. Nous ne sommes pas seuls dans ces efforts et travaillons en collaboration avec les utilisateurs et propriétaires terriens, les habitants des juridictions voisines telles que l’Alaska, la Colombie-Britannique, les Territoires du Nord-Ouest, et avec des partenaires fédéraux.
Prévention
La prévention est le meilleur moyen de contrôler les espèces envahissantes. Éviter que les espèces envahissantes entrent dans de nouvelles zones permet d’éviter les coûts économiques, environnementaux et sociaux importants associés à long terme. Au Yukon, nous avons encore la possibilité d’empêcher les infestations d’espèces envahissantes avant qu’elles ne se propagent à grande échelle. Le manque d’infestations d’espèces envahissantes est probablement le résultat de notre faible densité de population, du développement limité et du peu de perturbation des espaces sauvages intouchés. Les espèces envahissantes sont souvent des espèces opportunistes qui profitent du manque de concurrence d’autres espèces dans de zones perturbés. Dans des conditions naturelles avec une densité élevée d’espèces indigènes, elles ont plus de difficultés à s’établir.
Détection précoce et réponse rapide (DPRR)
Même avec les meilleures mesures préventives, étant donné que les espèces envahissantes sont opportunistes par nature, la prévention n’est pas toujours possible. La mesure suivante la plus efficace est donc la détection précoce. Une réponse rapide à la détection d’une nouvelle espèce envahissante permet d’éradiquer cette espèce ou contribue à en minimiser l’ampleur. Pour réaliser la DPRR au Yukon, nous devons :
- Développer une surveillance des points d’entrée à haut risque, le long des autoroutes, dans les centres horticoles, etc.
- Améliorer la surveillance en général. Nous avons des yeux attentifs pour suivre les plantes et les grands animaux, mais nous devons améliorer la surveillance des insectes, autres petites créatures et plantes.
- Participer à des réseaux de surveillance publics coordonnés pour détecter et signaler les espèces envahissantes (Stratégie canadienne sur les EEE, Conseil des plantes envahissantes de la Colombie-Britannique, CNIPM de l’Alaska).
- Développer ou participer à des systèmes et réseaux pour une prise de décision rapide et une communication efficace.
- Élaborer un plan d’intervention d’urgence et un plan de contingence.
- Obtenir un financement pour aider les organisations dans la réponse rapide.
- Évaluer la probabilité de réinvasion – cela déterminera s’il faut éradiquer complètement ou simplement contrôler en surveillant le site.
Un exemple de DPRR en cours est l’identification et l’éradication des populations de marguerites communes dans le sud-est du Yukon. Depuis trois ans, les membres de YISC cartographient les populations de marguerites communes le long des bords de la route de l’Alaska entre Watson Lake et Teslin. En parallèle, les plantes sont enlevées et les sites sont surveillés pour empêcher la repousse. L’effort d’équipe considérable pour ce travail est démontré par les partenaires impliqués : financement du Programme de partenariat contre les espèces exotiques envahissantes du Canada; soutien de l’Environnement du Yukon grâce à leur programme estival pour la jeunesse (Y2C2); participation du personnel des Routes et Travaux publics du Yukon (H&PW); et le Conseil des plantes envahissantes du Nord-Est de la Colombie-Britannique, qui a également contribué aux efforts de contrôle.